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Libération

«On en reste au stade des promesses»

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publié le 19 septembre 2005 à 3h44

New York de notre correspondant

Entre déception et résignation, l'ambiance était morose dans les couloirs de l'ONU, vendredi, à proximité de la salle où les chefs d'Etat et de gouvernement achevaient de prononcer leurs discours. Tandis que ces derniers se gardaient généralement de commenter l'échec du sommet mondial, préférant les grandes déclarations sur le développement ou le rôle de l'ONU, les délégués interrogés dans les couloirs déploraient le «surplace», «le manque d'avancées». «Je n'ai pas l'impression que les choses évoluent, confie un diplomate ivoirien qui attend son tour devant un détecteur de métal, à l'intérieur de l'enceinte. J'espérais quelque chose de concret, ne serait-ce qu'un calendrier. On reste au stade des promesses. Il n'y a rien de nouveau.» Les délégués, principalement les non-diplomates, se disent déçus de la déclaration finale adoptée mardi par les 191 pays représentés, très en retrait de ce qui était attendu. Ils espéraient beaucoup plus, notamment en matière de développement, puisque le sommet était censé relancer les objectifs du millénaire adoptés en 2000 et visant notamment à réduire de moitié la proportion de la population mondiale souffrant de la faim avant 2015. «C'est juste du discours, des mots, renchérit un délégué belge (flamand) travaillant pour une agence environnementale. Les discours des chefs d'Etat sont des monologues. J'avais l'espoir de plus de dialogues entre les pays.»

Comparaisons chocs. Dans la grande cafétéria de l'organisati