La Baule envoyé spécial
Les participants aux 8e Assises des déchets, qui se sont achevées mercredi à La Baule, s'en félicitent : pour la première fois, à table et à la tribune, on a servi de l'eau du robinet, en carafe. Autant de bouteilles plastique en moins, même si l'abondante documentation fournie aux congressistes a parfois atterri dans les poubelles du hall. Produire moins de déchets, on le voit, n'est donc pas gagné d'avance.
Biofragmentable. Pour évoquer cet objectif de baisse du tonnage, les débats se sont accrochés à deux exemples, certes emblématiques, mais limités : les 40 kilos annuels de pub bourrant chaque boîte aux lettres et, surtout, les sacs plastique des hypermarchés, qui ne représentent cependant que 0,4 % de la masse des déchets ménagers.
La tête dans le sac, Bernard Massas, délégué général de l'Union des PME du caoutchouc et de la plasturgie, déplore les pertes d'emplois, «déjà 15 à 20 % des effectifs de nos PME» et des «sociétés rayées de la carte», notamment en Haute-Loire, qui truste 40 % de la production française de ces sacs à usage unique. «Les industriels doivent anticiper, innover, regrette Bruno Genty de la fédération France nature environnement. Certains font l'autruche en proposant le sac biofragmentable qui part en petits morceaux mais n'est pas biodégradable. Et je regrette que les cabas réutilisables en plastique tissé soient fabriqués au Vietnam.» «Le sac biodégradable, on sait faire, répond Françoise Gérardi, déléguée générale de la chambr