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Libération

Louveteau, y es-tu?

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par François BEGUIN
publié le 24 septembre 2005 à 3h49

Massif de Belledonne envoyé spécial

La nuit est tombée depuis longtemps sur le massif de Belledonne. Une vingtaine d'agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et de l'Office national des forêts (ONF) partent se poster sur les hauteurs du village de La Rochette pour procéder à un recensement peu ordinaire. C'est la dernière tentative de l'été pour savoir si des louveteaux sont nés cette année, les trois opérations menées en juillet n'ont rien donné.

Comme un chiot. Au signal, cinq hommes brandissent des cônes d'autoroute en guise de porte-voix. «Un, deux, trois... Ahououou...» De concert, ils imitent le hurlement du loup. De l'autre côté de la vallée, les autres équipes tendent l'oreille. Tous espèrent une réponse de la meute identifiée les années passées sur ce secteur. Objectif : distinguer les éventuels glapissements de louveteaux nés fin mai, début juin. «Il faut avoir un peu d'expérience pour distinguer un jeune d'un adulte, il pousse les mêmes cris qu'un chiot de 4 mois», explique Christophe Duchamp, biologiste à l'ONCFS. Pour utiliser cette méthode du «hurlement provoqué», les 120 membres du réseau Grands Carnivores qui participent à l'opération ont jusqu'à la mi-septembre. Passée cette date, les cris des jeunes se confondent avec ceux des adultes.

Stimulus. Lors des premiers essais, en 2002, des enregistrements audio avaient été utilisés. «Mais on obtient les mêmes taux de réponse avec la voix humaine. Autant aller au plus simple», souligne