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Libération

Pureté de l'air: Bruxelles s'essouffle

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publié le 24 septembre 2005 à 3h49

Bruxelles (UE) correspondance

Respirer nuit à la santé. Selon l'Organisation mondiale de la santé, les Européens perdent en moyenne neuf mois de longévité sous l'effet de la pollution atmosphérique. Le nombre de décès prématurés dus aux maladies liées à la mauvaise qualité de l'air serait de 370 000 par an. Mais combattre cette pollution risque de nuire aussi à la compétitivité des industriels.

Economies. Plusieurs commissaires européens l'ont fait savoir haut et fort. Avec succès: après un premier report en juin, la stratégie en faveur de la pureté de l'air proposée mercredi par l'exécutif européen, a été revue à la baisse. De 11 milliards d'euros par an, le coût du projet passe à 7 milliards. «Un compromis», a admis Stavros Dimas, commissaire à l'environnement. Malgré tout, cette stratégie devrait améliorer la qualité de l'air en Europe. L'objectif est de faire passer, d'ici à 2020, les décès prématurés de 370 000 à 230 000, soit une baisse d'environ 40 %. Et aussi de diminuer les phénomènes d'acidification et d'eutrophisation (dus aux émissions d'oxydes d'azote et d'ammoniac) qui endommagent les forêts et les écosystèmes aquatiques. Les bénéfices sanitaires seront «au moins cinq fois supérieurs» aux coûts de la mise en oeuvre, assure le commissaire. Selon Bruxelles, ce plan permettra d'économiser 42 milliards par an en frais de santé. Sans compter l'impact, difficilement chiffrable, sur l'environnement.

Plusieurs polluants sont dans la ligne de mire de la Commission, particu