Bruxelles (UE) correspondance
Un aller-retour Paris-New York pour deux personnes en avion produit nettement plus de CO2 qu'une voiture pendant un an. Dixit la Commission européenne. Bruxelles a donc proposé lundi de faire participer les compagnies aériennes à la lutte contre la pollution atmosphérique et le changement climatique. L'idée consisterait à appliquer au transport aérien des quotas d'émission de CO2 comme ceux accordés à l'industrie le 1er janvier et qui concernent 11 500 gros consommateurs d'énergie. Une bourse a été créée, qui permet aux entreprises n'utilisant pas tous leurs «droits de polluer» de les revendre à celles qui n'arrivent pas à respecter leur objectif d'émissions.
Kyoto. Pour l'instant, les transports ne sont pas concernés. Or entre 1990 et 2003 les émissions de gaz à effet de serre de l'UE provenant des vols internationaux ont augmenté de 73 %. Et étant donné l'accroissement à venir du trafic aérien, la hausse pourrait atteindre 150 % d'ici à 2012, si rien n'est fait. La part des avions dans les émissions globales de gaz à effet de serre de l'UE a beau être encore modeste, environ 3 %, elle augmente rapidement. Cette croissance risque d'effacer plus du quart de l'effort que doit accomplir l'Union européenne pour remplir ses obligations en vertu de protocole de Kyoto.
D'autres pistes ont été étudiées, comme une taxe sur le kérosène (seul carburant encore détaxé) ou une redevance au décollage. Mais, pour l'exécutif européen, le système de quotas serait p