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Libération

Les pro-loup devenus bergers en Isère

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publié le 1er octobre 2005 à 3h55

Massif de Belledonne (Isère), envoyée spéciale.

Généralement, dans les histoires de loup, il y a les écologistes d'un côté et les éleveurs de l'autre, avec, au milieu, un énorme vide. Mais sur l'alpage rocailleux du vallon du Mercier, en plein coeur du massif de Belledonne (Isère), ce fossé semble sur le point de se combler. Là, à deux heures de marche du parking le plus proche, Marius Repellin monte chaque été ses 900 brebis et ses quelques chèvres.

Avant l'arrivée du loup, il les laissait pâturer seules et montait juste de temps en temps leur amener du sel. Mais, depuis que la bête est de retour, ce mode de fonctionnement n'est plus possible: une présence humaine permanente est nécessaire. Avec les subventions du programme Life (L'Instrument financier pour l'environnement, cofinancé par différents ministères et par l'Union européenne), Marius a embauché un aide-berger. Et, depuis deux ans, il reçoit également l'aide d'«écovolontaires», des bénévoles, écologistes pour la plupart, décidés à donner de leur temps pour aider les bergers face aux nouvelles contraintes que leur impose le loup.

«Au-delà du coup de main que ces volontaires peuvent donner, il s'agit surtout de pousser à se rencontrer des citoyens dont les logiques de vie sont parfois très éloignées, explique Jean-Luc Borelli, responsable de ce programme d'écovolontariat mis en place par l'association écologiste Ferus. De toute façon, la cohabitation entre le loup et le mouton passera d'abord par celle des hommes entre