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Libération

Aux Pays-Bas, les éoliennes sèment aussi la grogne

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publié le 4 octobre 2005 à 3h57

Amsterdam de notre correspondante

Les éoliennes ne séduisent plus les Néerlandais. Comme en Allemagne, où la grogne monte, ces pylônes blancs surmontés d'immenses hélices commencent à taper sur les nerfs des riverains. L'association Windhoek, entre autres, proteste contre les dégâts provoqués sur le paysage, mais aussi sur les porte-monnaie. Car la valeur des habitations avoisinantes chute invariablement dès qu'une nouvelle «ferme à turbines» apparaît. Ces dernières années, les éoliennes ont poussé comme des champignons aux Pays-Bas, passant de moins de 500 en 2000 à près de 1 700 aujourd'hui.

Compensations. Première nationale : le 31 août, un habitant de Delfzijl, dans le nord du pays, a obtenu une réduction de 30 % de ses impôts locaux par décision de justice, en guise de compensation pour les nuisances provoquées par 34 turbines installées à moins de 3 kilomètres de chez lui. Alors que Windhoek milite pour que ce verdict fasse jurisprudence, le consensus national sur l'énergie éolienne se fissure aussi à La Haye.

Un avis défavorable a été émis le 20 septembre par le Bureau central de planification (CPB), un organisme gouvernemental, sur la poursuite d'un vaste programme off-shore engagé par le ministère de l'Economie. En pleine mer du Nord, 30 nouveaux parcs éoliens devraient entrer en activité entre 2008 et 2020, pour satisfaire 15 % des besoins des ménages en électricité. Au large des côtes, ils auraient le mérite de ne plus gâcher la vue, mais voilà, leur gestion n'est pa