New York de notre correspondant
En avril 1977, peu après son installation à la Maison Blanche, Jimmy Carter appelait ses compatriotes à «faire des sacrifices et des changements dans [leurs] vies». En plein choc pétrolier, constatant que son pays était «le plus gaspilleur», il lançait cet avertissement : «Nous devons équilibrer notre demande d'énergie avec nos ressources qui s'épuisent rapidement.» Pour montrer l'exemple, il faisait installer des panneaux solaires sur le toit de la Maison Blanche (retirés par l'administration Reagan). Près de trente ans plus tard, l'allocution de Carter pourrait être reprise presque mot pour mot. La situation a nettement empiré : entre 1977 et 2004, selon les derniers pointages du département de l'énergie, les voitures et les camions ont brûlé 26 % d'essence en plus. Le président actuel a-t-il plus de chances d'être entendu ? La semaine passée, George W. Bush a lui aussi appelé ses compatriotes à «économiser l'énergie» en réduisant notamment «les déplacements non essentiels» (Libération du 28 septembre). Et lundi, le gouvernement a annoncé le lancement d'une campagne publicitaire mettant en scène le «energy hog», un cochon en jeans et veste en cuir. Sa mission : inciter les Américains à mieux isoler leurs maisons ou à réduire leur vitesse sur la route.
19 millions de vélos vendus.
A en croire certains indicateurs, les automobilistes ont pris les devants. General Motors et Ford ont annoncé hier une chute de leurs ventes de SUV (véhicules type 4x4