C'est bien le virus redouté de la grippe aviaire qui s'est installé dans deux villages de Roumanie. Samedi, le verdict est tombé : les animaux décédés étaient porteurs de la souche H5N1, qui a tué ou provoqué l'abattage de centaines de millions d'animaux en Asie avant d'arriver aux portes de l'Union européenne, sans doute transportée par des oiseaux migrateurs. De même, un soupçon s'est fait jour dans un village de Bulgarie et des analyses sont en cours. Du coup, le président de la Commission, José Manuel Barroso, s'est dit, samedi, disposé à proposer «des mesures plus drastiques» que celles annoncées la veille : un appel aux Etats à répertorier les régions les plus propices à l'entrée de la grippe aviaire, en particulier les zones humides, et la préparation d'éventuelles mesures de confinement. La Pologne a pris les devants en ordonnant l'enfermement de sa volaille dès aujourd'hui. En France, Thierry Breton a annoncé hier que le gouvernement a provisionné 200 millions d'euros pour financer la prévention.
Sur le front des bonnes nouvelles, la Turquie a annoncé que neuf personnes suspectées d'infection par la grippe aviaire ont été autorisées à rentrer chez elles. De même, les premiers tests conduits sur des poulets morts près de la frontière avec l'Iran laissent penser qu'ils étaient indemnes de la grippe aviaire.
Dans l'Union européenne, les effets de l'arrivée du virus H5N1 en Roumanie et en Turquie continuent à se faire sentir. Dans un entretien à la BBC hier, le directeur