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Libération

Le déluge Wilma s'installe sur Cuba

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publié le 19 octobre 2005 à 4h09

Cette fois, plus de doute. Wilma est bel et bien devenue cyclone. La grosse dépression se trouvait hier soir à mi-chemin entre la Jamaïque et le Honduras. Selon les spécialistes américains, la situation est favorable à son renforcement, qui pourrait devenir «majeur» (catégorie supérieure ou égale à trois sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq), voire ultérieurement «extrêmement dangereux» (force 4 ou 5).

En route vers le nord-ouest, Wilma devrait tourner dans le sens de la montre, menaçant Cuba d'un épisode durable : les pluies diluviennes ont déjà commencé hier. Ce véritable contournement de l'île prévu par les modèles la laisserait sous influence jusqu'à dimanche au moins, le point culminant étant atteint dans la journée de vendredi, avec des vents de 195 km/h et d'intenses pluies. Ensuite, la trajectoire du cyclone pourrait croiser le sud de la Floride samedi soir. Une orientation de trajectoire vers l'est qui a soulagé, hier, les cours du pétrole puisque Wilma menaçait potentiellement les puits offshore du golfe du Mexique, où se concentre près de 30 % de la production américaine de brut.

Wilma est le douzième cyclone de la saison. Avec vingt et une tempêtes et cyclones, l'année 2005 égale, en nombre d'événements, le précédent record établi en 1933. A l'époque, les phénomènes météo n'étaient pas baptisés, une tradition apparue en 1953 et amendée vingt-cinq années plus tard pour corriger la curieuse habitude de n'utiliser que des prénoms féminins. Mais la liste