Menu
Libération

Grippe aviaire, des précautions sans la panique

Article réservé aux abonnés
publié le 20 octobre 2005 à 4h09

Le virus de la grippe aviaire a bien franchi les portes de l'Europe par la voie des airs et se rapproche. Il a été repéré à 300 km de Moscou, a laissé derrière lui ce week-end plus d'un millier de cadavres de poulets et de dindes en Macédoine, des dindes et des dindons malades en Grèce, des cygnes et un canard morts en Roumanie, sans compter un nouveau foyer d'infection en Chine et en Turquie.

Prendra-t-il de court les autorités sanitaires de l'UE ? Pour l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, «le risque d'introduction par les oiseaux migrateurs du virus H5N1, hautement pathogène pour les animaux, est négligeable». Elle considère les mesures prises fin août (interdiction de l'importation de volailles, plumes et sous-produits de volailles, appel au respect des bonnes pratiques d'hygiène...) restent adaptées à la situation mais conseille une vigilance renforcée.

«Il n'y a aucune raison de paniquer en Europe, a déclaré Zsuzsanna Jakob, du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Le risque pour les citoyens est minime.» Pour l'instant, le virus ne semble pas se transmettre d'homme à homme. Mais tous redoutent qu'il parvienne à provoquer la pandémie du siècle. Témoin, l'Australie envisageait mardi de vacciner l'ensemble de la population contre ce virus si les essais humains étaient concluants.

La Commission européenne a annoncé hier qu'elle pourrait étendre l'interdiction d'importer des volailles, qui touche déjà la Sibérie orientale, à la Russie. En