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Libération

Naroda s'éclaire aux petits oignons

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publié le 28 octobre 2005 à 4h17

Ahmedabad, envoyé spécial.

Deux à trois fois par semaine, un tracteur fait la tournée de la zone industrielle de Naroda, dans la banlieue d'Ahmedabad, la capitale économique du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde. Sa cible : la vingtaine d'entreprises issues du secteur agroalimentaire qui, réunies, génèrent entre deux et trois tonnes de déchets végétaux par jour. Des peaux de bananes, des pelures de pommes de terre, des copeaux de graines de sésame ou encore des herbes utilisées pour la fabrication d'huiles ayurvédiques. Depuis trois ans, ces déchets biodégradables sont recyclés pour alimenter une petite usine de biogaz, qui les tranforme en électricité. «C'est une usine témoin, précise Shalin Shah, responsable du site. Sa capacité est très réduite, mais l'idée était plutôt de faire la démonstration du procédé pour qu'il soit ensuite répliqué ailleurs.» L'installation reste en effet très modeste : avec une capacité de seulement deux tonnes par jour, elle ne génère que 85 mètres cubes de biogaz par jour, soit juste assez pour alimenter les seize lampadaires qui éclairent le site la nuit.

Bouses de vache

A plus grande échelle, ce procédé «double-emploi» pourrait cependant s'avérer utile pour l'industrie agroalimentaire indienne, voire mondiale. D'autant que la technologie est peu coûteuse : la miniusine de Naroda n'a coûté que 17 500 euros, financée à un quart par les bénéficiaires et le reste par l'Etat, à savoir le ministère fédéral des Energies non-conventionnelles et l'Agence de