Montpellier, correspondance.
«Je m'insurge contre les apprentis sorciers, ceux qui font de l'obscurantisme scientifique.» André Vezinhet, président du conseil général de l'Hérault, était en verve hier pour défendre son projet de pompage d'eau dans la résurgence des Cent-Fonts (gorges de l'Hérault), située au coeur d'une zone Natura 2000. Un projet remis en cause depuis un an par l'Association pour la protection des ressources en eau de la vallée de l'Hérault (Prevhe), qui se bat pour montrer les dégâts que l'exploitation causerait à l'environnement. Point d'orgue du combat, quand un hydrogéologue du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), Patrick Lachassagne, est venu hier présenter aux maires des communes concernées, les résultats des tests de pompage de cet été.
Estocade. Le conseil général a voulu parer toute attaque, en invitant au côté du BRGM un hydrogéologue du CNRS, Michel Bakalowicz, qui reconnaissait «avoir suivi d'un peu loin tout ce qui se disait sur les Cent-Fonts», mais tenait quand même à ajouter «je suis étonné de voir combien certains qui ne sont pas spécialistes cherchent à remettre en cause les études de spécialistes». Patrick Lachassagne n'avait plus qu'à dérouler son interprétation des tests de pompage, s'appuyant sur un modèle mathématique qui reproduit le fonctionnement du système karstique des Cent-Fonts. Ses résultats «conviennent très bien» au président du conseil général, qui entend d'ailleurs «poursuivre jusqu'au moment où nous intéress