Menu
Libération

L'Asie du Sud-Est cherche la parade pour limiter l'épizootie

Article réservé aux abonnés
publié le 1er novembre 2005 à 4h21

Bangkok de notre correspondant

Comment limiter la propagation de la grippe aviaire en Asie du Sud-Est ? C'est à cette question ardue que vont tenter de répondre cinq chefs de gouvernement (Thaïlande, Birmanie, Laos, Cambodge et Vietnam) réunis jusqu'à jeudi pour un sommet à Bangkok. L'annonce lundi du vingtième cas humain de grippe aviaire en Thaïlande (une femme de 50 ans infectée alors qu'elle nettoyait son poulailler), renforce, si besoin est, le sentiment d'urgence. Le virus H5N1 a émergé dans cette région fin 2003. Elle est, depuis, l'épicentre de l'épizootie qui, régulièrement, infecte aussi des hommes. Les foyers de contamination animale se multiplient et les cas humains se font plus nombreux. Et les pays de la zone ont, jusqu'à présent, fait preuve de peu de coordination ou de coopération, chacun appliquant ses propres méthodes avec plus ou moins de bonheur.

Abattages. Sur la ligne de front dès le début de l'épidémie, la Thaïlande a procédé à des abattages massifs de volailles l'an passé. Mais cela n'a pas suffi. Les derniers foyers soulignent le rôle central des coqs de combat dans la transmission. Ceux-ci sont transportés de province en province pour des compétitions hebdomadaires. Ces combats sanglants se déroulent au sein d'un petit cercle bordé d'un muret. Tout favorise la propagation entre les protagonistes et entre les animaux et les spectateurs. Ainsi, le dernier foyer de contamination animale découvert dans la province de Kalasin, dans le nord-est du pays, a t