Kergloff envoyé spécial
Une centaine de journalistes en combinaison bleue serrés autour d'une cage de vingt-cinq poulets subissant des prélèvements sanguins : tel pourrait être le résumé de l'exercice de lutte contre la grippe aviaire qui s'est déroulé hier sur la petite commune de Kergloff, près de Carhaix (Finistère). Autant dire que l'intérêt médiatique était sans commune mesure avec le caractère routinier de l'exercice. Lequel, sans l'actualité asiatique du virus H5N1, n'aurait sans doute pas déplacé le moindre micro. En l'occurrence, il s'agissait de vérifier et de tester «la réactivité, la rapidité et l'efficacité» des services vétérinaires départementaux et régionaux alertés par une «forte mortalité pathogène» dans un élevage de poulets.
«Notre objectif est de tester des processus en grandeur réelle, prévenait avant l'exercice François Lucas, préfet délégué à la sécurité pour la région. Le site a été choisi pour la présence de plusieurs élevages dans une zone restreinte, au croisement de plusieurs départements.»
Sur les lieux, des rubans bicolores et des panneaux «entrée interdite, élevage sous contrôle sanitaire» ont instauré un premier périmètre de sécurité. Et, tandis que des hommes en combinaison frappée de la mention «services vétérinaires» installent pédiluves de désinfection ou clôtures, poursuivis par des grappes de caméras, des «observateurs», représentant la filière avicole, jettent un regard perplexe sur toute cette agitation.
Mise en scène.
«Dans un contexte se