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Libération

Grippe: la Chine ne fait plus l'autruche

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publié le 7 novembre 2005 à 4h25

A Pékin, à Bangkok

Alors que des centaines d'experts se réunissent aujourd'hui à Genève à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour envisager un plan global visant à combattre la grippe aviaire, la Chine commence à sortir de sa discrétion sur le sujet. Après avoir nié la contamination par le virus H5N1 d'une adolescente de 12 ans, Pékin a demandé, hier, l'aide d'experts internationaux pour déterminer l'origine exacte du décès de l'enfant. Si la grippe aviaire en était responsable, cela serait la fin de la soi-disant immunité dont bénéficiait jusqu'ici le pays.

L'adolescente est morte le mois dernier dans un village du Hunan (sud), après avoir mangé un poulet apparemment mort de la grippe aviaire. Son frère était aussi tombé malade, puis s'était rétabli. Les autorités ont d'abord affirmé que ce décès était dû à une pneumonie, mais l'OMS s'était déclarée insatisfaite de ces informations. Pékin a reconnu, hier, que l'origine de la mort était «difficile à confirmer». La question de l'information reste un problème sensible en Chine, au niveau central mais surtout au niveau des provinces et, plus encore, des villages : aucun officiel ne veut admettre la présence du virus sur son territoire, en raison des conséquences sur l'économie locale et sur sa propre carrière. Pékin a menacé de poursuites ceux qui cacheraient la vérité sur des cas de contamination.

La Chine a, par ailleurs, annoncé hier que l'armée avait tué plus de 1 million de volatiles dans la province du