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Libération

Nouvelle alerte de l'OMS sur la grippe aviaire

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publié le 8 novembre 2005 à 4h27

Malgré les appels au calme lancés ici et là par certains experts, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'a pas hésité, en ouvrant hier à Genève une conférence mondiale sur la grippe aviaire, à se montrer alarmiste. «Ce n'est qu'une question de temps» avant qu'un virus de grippe aviaire ne se transforme en une souche hautement pathogène pour l'homme, a estimé son directeur général devant 400 représentants de pays et d'organisations internationales réunis pour élaborer un plan d'urgence planétaire contre ce fléau. «Nous ne savons pas quand cela va arriver mais nous savons que cela va se produire.» «C'est maintenant ou jamais» qu'il faut agir, a alerté l'organisation.

Depuis deux ans, un peu plus de 60 personnes sont mortes de la grippe aviaire, essentiellement en Asie où l'épidémie est née. Mais, depuis cet été, le virus progresse vers l'Europe occidentale. Par les oiseaux migrateurs ? Par les flux humains ? Toutes les hypothèses sont à l'étude. Plus grave, l'épidémie, que l'on croyait contenue dans ces vastes pays que sont la Chine et la Russie, semble redémarrer dans ces zones. Ainsi, quatre foyers ont été signalés en moins de deux semaines en Chine, où le ministère de la Santé n'exclut plus que le virus soit à l'origine du décès d'une adolescente fin octobre dans le Hunan (au centre du pays), ce qui serait le premier cas de contamination humaine dans le pays. En Russie, la présence du virus a été confirmée dans huit régions.

Pour l'heure, les pays industrialisés semblent