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Libération

Les déchets radioactifs ont rendez-vous avec les citoyens

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publié le 9 novembre 2005 à 4h28

Débat national sur les déchets radioactifs, acte III. Après l'écoute des citoyens, puis la technique, place à la «gouvernance». La troisième phase des réunions publiques ­ organisées par la Commission nationale du débat public (CNDP), autorité administrative indépendante ­ s'ouvre ce soir (1).

Craintes. Les premiers débats, dont le compte rendu intégral est disponible (2), ont montré l'intérêt du cadre proposé par la CNDP pour un sujet propice aux affrontements plutôt qu'à l'échange d'idées. Pour Georges Mercadal, qui préside la commission chargée de l'animer, ce débat a permis l'expression de forts sentiments de crainte parmi les populations. Les différents acteurs (associations, industriels...) ont pu exposer leurs arguments. Et «des hauts fonctionnaires comme la directrice générale de l'énergie au ministère de l'Industrie ont pu vivre l'expérience nécessaire du débat public contradictoire». Alors que le Parlement doit voter en 2006 une nouvelle loi sur les déchets radioactifs, cet exercice de démocratie participative, malgré ses limites, rend plus délicates d'éventuelles impasses. La nécessité que la loi traite de la totalité des «matières nucléaires» et non des seuls «déchets ultimes» a ainsi été fortement mise en avant.

Experts. Les quatre réunions publiques de novembre portent sur autant de points sensibles. Les élus locaux sont-ils «achetés par les subventions» ? Comment assurer la pérennité du financement et de la mémoire d'un stockage profond ? Comment établir une exp