Les petits élevages de volaille pourraient disparaître en Asie, c'est l'une des conséquences de l'épidémie de grippe aviaire solidement installée dans certains pays de la région comme l'Indonésie ou le Vietnam, où le décès d'un homme de 35 ans, testé positif au virus H5N1, a été annoncé hier, portant le bilan dans ce pays à 42 morts. Une étude de la FAO, l'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, note que la Chine et le Vietnam concentrent 78 % des canards d'élevage du monde. Poules, canards et oies se côtoient dans les cours. Ces pays envisagent de les cantonner dans des zones d'élevage, mais les petits producteurs ne pourront pas tous s'adapter.
Par ailleurs, au deuxième jour de la conférence de Genève qui vise à établir un plan mondial de lutte, l'OIE (Organisation mondiale de la santé animale) propose de créer des fonds de compensation : dans 120 des 167 pays membres, il n'existe pas de système d'indemnisation pour les éleveurs dont le cheptel est détruit. C'est pourquoi les éleveurs les plus pauvres tardent à signaler des cas de maladie dans leur volaille. Or, selon Bernard Vallat, directeur général de l'OIE, pour qui «les actions d'urgence s'inscrivent dans un cadre durable», les pays doivent pouvoir détecter la maladie et agir dans les 48 heures suivant une contamination ; sinon, le virus se diffuse et les coûts d'intervention augmentent. Pour l'heure, la FAO et l'OIE préconisent une couverture vaccinale de masse dans quelques régions du Vietnam e