Menu
Libération

La formule de Reach s'appauvrit

Article réservé aux abonnés
publié le 10 novembre 2005 à 4h30

Bruxelles (UE) correspondance

Reach est mal parti. A une semaine du vote du Parlement européen sur le projet de législation sur les produits chimiques, l'un des plus grands chantiers actuels de l'UE, l'industrie est en passe de gagner le bras de fer. Après de longues tractations, les eurodéputés conservateurs, socialistes et libéraux sont parvenus, hier, à un compromis qui revoit fortement à la baisse la proposition initiale de la Commission européenne.

Reach veut instaurer, sur onze ans, un nouveau système d'enregistrement, d'évaluation et d'autorisation des substances chimiques. Environ 30 000 produits fabriqués dans des quantités dépassant une tonne par an seraient enregistrés et testés. Le but : vérifier leur toxicité sur l'environnement et la santé, et éliminer les plus dangereux.

Cosmétiques. Car ces produits ­ qui représentent près de 90 % des substances chimiques commercialisées dans l'UE ­ n'ont jamais fait l'objet d'évaluation publique alors qu'ils entrent dans la composition de nombreux produits de consommation courante (cosmétiques, entretien, peintures...). Une révolution.

Jusqu'à hier, les défenseurs de Reach espéraient encore trouver une majorité socialiste-libérale-verte pour voter le texte. Objectif : mettre sur le côté le groupe numériquement le plus important au sein du Parlement, le Parti populaire européen (PPE, droite), et le plus à l'écoute des industriels, d'autant que la chimie européenne occupe la première place mondiale devant les Etats-Unis avec un ma