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Libération

Le plan Climat perd du temps

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publié le 14 novembre 2005 à 4h33

Ce matin, le gouvernement a «rendez-vous» avec le Climat, appellation officielle des deux jours de bilan et de réflexion dont la tenue annuelle est prévue par le plan Climat adopté en 2004. De quoi lui sortir un peu le nez des violences urbaines ? Même pas, puisque le discours du Premier ministre, prévu aujourd'hui, a été reporté à demain pour cause de Conseil des ministres avancé à ce jour. De quoi se refaire une petite santé en montrant son souci du long terme et des générations futures ? Non plus, si l'on en juge par les critiques acerbes (lire ci-dessous) sur la mise en oeuvre dudit plan.

Modeste par ses objectifs ­ ne pas dépasser en 2010 les émissions de gaz à effet de serre de 1990, selon les engagements du protocole de Kyoto ­, le plan climat n'est même pas assuré de parvenir à ses fins. Surtout en raison de l'augmentation des émissions des transports routiers (+ 23 % entre 1990 et 2003). Une trajectoire qui augure mal du sujet de réflexion proposé à ce colloque : Comment réaliser le «facteur 4» ­ la division par quatre des émissions du pays d'ici à 2050 ?

Scientifique. C'est pourtant l'ordre de grandeur que devrait respecter l'ensemble des pays industrialisés afin d'éviter que le changement climatique prenne un tour carrément violent. C'est ce qu'explique un rapport de 138 pages (1) édité par Greenpeace France, rendu public jeudi. «Ce document aurait pu être produit par la mission interministérielle sur l'effet de serre. Le contenu aurait été le même», précise Jean Jo