à Bruxelles
Sprint final pour Reach au Parlement européen. Les députés doivent voter aujourd'hui le projet de réglementation des produits chimiques, l'un des plus grands chantiers législatifs actuels de l'Union européenne. L'un des plus controversés aussi. Près d'un millier d'amendements ont été déposés. Mais les jeux sont déjà quasiment faits.
Les trois principaux groupes du Parlement européen conservateurs, socialistes et libéraux sont parvenus la semaine dernière à un compromis sur les points les plus discutés, acceptant notamment d'alléger les contraintes pesant sur l'industrie chimique afin qu'elle teste la toxicité de ses substances (Libération du 10 novembre). Les Verts, les communistes, et une partie des socialistes reprochent à Guido Sacconi, le rapporteur général du projet, d'avoir fait trop de concessions. «Le Parlement a été hypnotisé par l'industrie allemande», a dénoncé le Vert suédois, Carl Schlyter, au cours du débat parlementaire, mardi. «Prétendre sauver Reach en refusant tout compromis revient à creuser la tombe de ce projet parce que les approches environnementales les plus radicales ne trouveront pas de majorité», a répliqué le socialiste italien, assurant qu'il avait «préservé le pilier central de Reach, à savoir l'inversion de la charge de la preuve». Celle-ci doit désormais revenir aux industriels et non plus aux autorités publiques. Cependant, le compromis ne tranche pas tous les points de divergence, notamment la question de la substitution, à sav