Bruxelles (UE) correspondance
Avec 407 voix contre 155, le Parlement européen a largement approuvé, hier en première lecture, le projet de réglementation Reach, qui vise à instaurer un nouveau système d'enregistrement, d'évaluation et d'autorisation d'environ 30 000 substances chimiques sur onze ans. Selon ce texte, il incombera désormais aux industriels de prouver que leurs substances sont sans danger pour la santé et l'environnement. Le compromis passé entre les trois principaux groupes du Parlement conservateurs, socialistes et libéraux a cependant permis à l'industrie européenne d'obtenir une simplification des tests à fournir lors de l'enregistrement des substances produites à moins de 100 tonnes. Un allégement vivement critiqué par les Verts soutenus par les socialistes français qui estiment qu'il touchera près des deux tiers des substances.
Les industriels ont en revanche perdu sur un point clé : l'obligation de substitution pour les produits les plus dangereux. Les autorisations de ces substances ne seront délivrées que s'il n'existe pas d'alternative et elles seront limitées à cinq ans pour inciter au développement de produits de substitution. C'est «un pas important» qui comporte néanmoins de «graves lacunes», ont jugé Greenpeace et le WWF. «Un pas important» aussi pour le Cefic, la voix de la chimie européenne, qui réclame des améliorations pour rendre la réglementation réellement «applicable et efficace».
La balle est dans le camp des ministres européens de