Pékin de notre correspondant
Une nouvelle catastrophe industrielle au benzène a été annoncée vendredi, cette fois dans le sud-ouest de la Chine, alors que les millions d'habitants de la région de Harbin, dans l'extrême nord du pays, vivent toujours avec la menace de la pollution de leur source d'eau potable. C'est une explosion dans une usine chimique de la région de Chongqing, déjà passablement polluée, qui est à l'origine de cette nouvelle fuite de benzène, un produit extrêmement toxique. Les écoles du secteur ont été fermées et quelque 6 000 personnes ont été évacuées. Et il a été recommandé à la population de ne pas boire l'eau courante.
Alors qu'à Harbin, les 4 millions d'habitants 9 millions en comptant la périphérie ont surmonté la panique initiale et ont appris à vivre sans eau depuis le début de la semaine, les autorités ont commencé à évacuer plusieurs villages situés en bordure du fleuve Songhua qui a été contaminé au benzène par l'explosion, le 13 novembre, d'un complexe pétrochimique en amont.
Camions-citernes. La nappe polluée, longue de 80 kilomètres, avait déjà parcouru plusieurs dizaines de kilomètres avant que les autorités ne finissent par reconnaître l'existence de cette pollution susceptible d'affecter gravement la santé des hommes et du bétail. Les autorités ne signalent pour l'instant aucune intoxication, mais des précautions ont été prises dans les hôpitaux de la région.
La vie s'organise sans eau courante à Harbin, où les autorités ont dépêché des st