Kyoto, et après ? La 11e conférence des parties de la Convention climat de l'ONU, alias «COP-11», s'ouvre aujourd'hui à Montréal (Canada) avec un menu qui témoigne du caractère «révolutionnaire et insuffisant» du protocole de Kyoto, comme l'a souligné Denys Gauer, ambassadeur à l'environnement au Quai d'Orsay (1). «Révolutionnaire» puisque, pour la première fois dans l'histoire des relations internationales, des pays ont signé un accord les contraignant à limiter leur «consommation» de climat planétaire : ils se sont engagés à contenir leurs émissions de gaz à effet de serre. «Insuffisant», puisque cette limitation n'engage que les pays industrialisés à l'exception notable des Etats-Unis , et qu'il ne porte que sur la période 2008-2012.
Statistiques. Première conférence des signataires du protocole de Kyoto depuis son entrée en vigueur en février 2005, la COP-11 doit d'abord poursuivre la mise en oeuvre de ce traité. Alors que chaque pays va apporter les dernières statistiques de ses émissions de gaz à effet de serre, les experts vont plancher sur la création de trois fonds internationaux destinés à aider les pays en voie de développement à affronter les conséquences du changement climatique. Ils poursuivront aussi la discussion sur les puits de carbone (plantation de forêts ou pratiques agricoles permettant de séquestrer du CO2), à prendre en compte dans les calculs des émissions. Et sur le mécanisme de développement propre qui offre la possibilité à un pays ou une entrep