Bangkok intérim
L'Interpol du sud-est asiatique pour la protection de l'environnement est lancé. Jeudi, les dix pays membres de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) ont posé la première pierre de ce réseau qui mettra en commun les intelligences nationales pour lutter, au niveau régional, contre le trafic de ressources naturelles. Selon l'Asean, le commerce illégal de plantes et d'animaux brasse chaque année de 7 à 10 milliards de dollars au niveau mondial, dont un quart en provenance de cette zone.
Mise en commun. «Il n'est surpassé en termes de valeur que par les trafics de drogue et d'armes. En fait, des éléments impliqués dans des formes conventionnelles de crime organisé sont désormais liés aux crimes contre la nature», note Yongyut Tiyapairat, ministre de l'Environnement thaïlandais. L'initiative entre donc dans le plan plus global de lutte contre les crimes transnationaux. Une étude de l'ONG Environmental Investigation Agency montre ainsi comment la déforestation illégale de la province indonésienne de Papouasie alimente le marché chinois du bois, en faisant intervenir des acheteurs de Singapour, Malaisie et Hongkong. «Jusqu'ici, nous travaillions chacun de notre côté : la mise en commun de nos ressources est un premier pas», se félicite le représentant du sultanat de Brunei. Les Etats signataires doivent en effet partager leurs informations afin de faire travailler ensemble forces de l'ordre, de justice et de douanes. «Nous restons ouverts à toute collabo