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Libération

Le «Clemenceau» occupé pour qu'on s'en occupe

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publié le 13 décembre 2005 à 4h56

Toulon envoyé spécial

Le Clemenceau n'a pas résisté à l'attaque de Greenpeace, hier matin, dans le port militaire de Toulon (Var). Selon le récit de l'organisation écologiste, une première équipe arrivée par Zodiac devait peindre la coque du navire désarmé en 1997, mais elle a été stoppée par la gendarmerie militaire. Une deuxième salve d'activistes a pu grimper sur une grue qui surplombe l'ex-porte-avions et déployer une banderole en anglais, «pas de porte-amiante en Inde», pays où le Clem doit théoriquement être envoyé pour un dépeçage final. Une troisième équipe internationale (un Indien, un Belge, un Danois) a réussi à grimper sur le mât du bateau, qui sert de plate-forme radar. Greenpeace a même envoyé un «pagojet» (parachute à moteur, avec une hélice de propulsion), mais ce dirigeable s'est contenté d'un survol.

En tout, dix personnes ont participé à l'action, selon l'organisation. Quatre étaient hier en garde à vue. Selon la préfecture maritime, le Clem «n'est pas dans une zone sensible mais sur un quai industriel proche du port de commerce qu'on lui prête, sans protection particulière».

But de la journée : empêcher son départ vers l'Inde tant qu'il n'est pas totalement désamianté. «L'Etat est incapable de gérer la fin de vie de ses navires militaires et marchands, déplore le directeur général de Greenpeace France, Pascal Husting. Il viole la convention de Bâle, qui stipule qu'il est interdit d'exporter des déchets toxiques vers des pays hors de l'OCDE.»

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