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Libération

Polémique tarifaire sur les futures éoliennes

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publié le 16 décembre 2005 à 4h59

Montpellier correspondance

Les 134 prochaines éoliennes arriveront en rangs dispersés dans l'Aude, l'Aveyron, l'Hérault, la Côte-d'Or, l'Eure-et-Loir, la Somme et la Seine-Maritime. Si elles arrivent. Après un an de réflexion, le ministère de l'Industrie a fini par sélectionner, la semaine dernière, 7 des 14 projets déposés, qui portent sur une puissance maximale de 278 mégawatts (MW). Suscitant une polémique sur les conditions d'achat de cette énergie propre. Sitôt le résultat de l'appel d'offres connu, le PDG de la Compagnie du vent s'est en effet insurgé contre les règles fixées. L'Etat s'est engagé à acheter l'électricité produite par chaque parc à un tarif contractuel (et confidentiel), dont la moyenne sera de 75 euros le MWh, soit 6 euros de plus que le tarif pratiqué pour les centrales éoliennes en service (un prix garanti jusqu'à début 2023, quelle que soit la date de mise en service). Pour Jean-Michel Germa, l'Etat doit revoir à la hausse ses tarifs et ses délais : «Depuis un an, les conditions pour construire ces parcs ont changé. Les prix des machines ont augmenté et les délais de livraison vont jusqu'à trente-six mois. De plus, le coût du raccordement s'est envolé.» Le groupe Total a décidé, lui, de jouer le jeu. «On avait intégré tout cela dans nos calculs, ça fait partie de notre métier de prévoir ce genre d'aléas», explique Gilles Cochevelou, directeur des énergies renouvelables du groupe.

L'Etat aura peut-être le temps de revoir sa copie, car ces projets ne sor