L'ex-porte-avions Clemenceau a quitté Toulon samedi, mais la saga de l'ancien fleuron de la Marine française rebondit encore. Selon l'édition de ce week-end du quotidien indien The Hindu, le navire qui fait route vers l'Inde pour y être démantelé contiendrait beaucoup plus d'amiante que le gouvernement français ne l'admet.
Selon le ministère de la Défense, le bateau contenait initialement 160 tonnes d'amiante, dont 115 tonnes auraient été retirées à Toulon. Tout l'amiante visible, friable et accessible, aurait été retiré pour ne laisser que le minimum nécessaire à la navigabilité.
Navigabilité. Or la société Technopure, qui a fait l'essentiel de la décontamination du bâtiment à Toulon, persiste à affirmer que c'est plus de 500 tonnes d'amiante qui se trouveraient à bord (Libération du 15 mars 2005). «L'estimation faite par mes ingénieurs est qu'il y a beaucoup plus d'amiante à bord que quiconque peut l'imaginer, déclare à The Hindu le PDG de Technopure, Jean-Claude Giannino. Je peux dire avec certitude que le bateau contient plus de 500 tonnes d'amiante. Et une fois démantelé, il pourrait en apparaître jusqu'à 1 000 tonnes.» Technopure aurait enlevé 70 tonnes d'amiante et aurait pu en retirer beaucoup plus, «sans risquer de compromettre la navigabilité. La cheminée, les catapultes latérales et d'autres espaces du bateau auraient pu être décontaminés ou démantelés, tels les ponts, sans altérer la structure du navire».
Recours. Les quatre organisations Greenpeace, le Comité ant