Menu
Libération

Stockholm : les autos passent à la caisse

Article réservé aux abonnés
publié le 3 janvier 2006 à 19h58

Stockholm correspondance

Après Londres, c'est au tour de Stockholm de faire payer les automobilistes. Depuis 6 h 30 ce matin, les Suédois doivent s'acquitter d'une «taxe embouteillage» chaque fois qu'ils entrent et qu'ils sortent du centre de la capitale. Destiné à réduire la circulation dans le centre, ce péage urbain fonctionnera à titre d'expérimentation jusqu'au 31 juillet. Les habitants de la capitale devront ensuite se prononcer par référendum, lors des élections législatives de septembre, sur l'adoption définitive de cette taxe.

«Contre-productif». La mesure est loin de faire l'unanimité dans une ville où, pourtant, la protection de l'environnement est depuis longtemps une priorité. Selon un sondage réalisé en décembre par l'institut Sifo pour le quotidien Svenska Dagbladet, plus de deux tiers des personnes interrogées dans le comté sont opposés à l'instauration du péage. La droite critique un projet «contre-productif», qui risque d'«entraver la croissance économique». Elle réclame au contraire la construction de nouvelles infrastructures, qui permettraient de soulager les grandes artères de la capitale, encombrées aux heures de pointe. A la mairie, le directeur du projet, Gunnar Söderholm, dénonce des arguments «populistes». S'appuyant sur l'exemple londonien, il est convaincu qu'avec la pratique «l'opposition des Stockholmois faiblira».

Chaque jour de semaine, un demi-million d'automobilistes fait l'aller-retour entre le centre-ville de Stockholm et sa banlieue. Selon