Istanbul de notre correspondant
La panique commence à gagner les Turcs. Jour après jour augmente le nombre de malades hospitalisés (55 dimanche), à Istanbul (ouest), Ankara (centre), Diyarbakõr (sud-est), Erzurum (est), Sivas (centre), avec des symptômes évoquant la grippe aviaire. Selon les autorités, 9 cas de contamination au virus H5N1 ont été confirmés. Le ministre de la Santé, Recep Akdag, a estimé qu'il reste plusieurs cas très probables et «32 cas probables». Il s'est efforcé d'apaiser la panique en affirmant qu'il n'y avait pour l'heure aucune indication d'une transmission du virus de l'homme à l'homme. La préoccupation dans l'opinion est d'autant plus grande que les foyers d'épizootie identifiés sont aussi de plus en plus nombreux et touchent 9 départements, en se déplaçant inexorablement vers l'ouest.
Obstacles. La lutte contre la grippe aviaire a commencé tardivement, après que le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan a tenté en début de semaine dernière de nier la réalité des premiers cas, et elle rencontre de nombreux obstacles. «Les petits éleveurs cachent leurs volailles car ce sont leur unique source de revenu. Et à l'est, les gens élèvent les poules et les coqs à l'intérieur de leurs habitations de fortune», relate à Van le correspondant du quotidien populaire Hurriyet. Les autorités ne cessent d'avertir les citoyens de ne pas toucher la volaille vivante ou morte. L'interdiction de chasse décrétée mercredi à l'est du pays est désormais étend