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Libération

Pas de rayon de soleil à l'autre sommet sur le climat

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publié le 11 janvier 2006 à 20h02

Surtout ne rien changer. Tel est le mot d'ordre du sommet sur le climat qui ouvre ses portes aujourd'hui à Sydney, à l'initiative des Etats-Unis et de l'Australie, et qui associera la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud.

Technologies. Baptisé «Partenariat sur le développement propre et le climat», ce rapprochement des grands pays du bassin Pacifique vise en principe à échanger des informations sur les technologies propres, capables de réduire à la fois la pollution industrielle et les rejets de gaz à effet de serre, qui réchauffent la planète. Autrement dit de donner corps à une double idée chère à l'administration Bush, et soutenue par l'Australie : primo, c'est la technologie, et non les changements de comportements, qui permettra de sauver la planète. Secundo : les entreprises produiront l'effort nécessaire volontairement, nul besoin de recourir à des législations contraignantes. Washington et Canberra ont refusé de ratifier le protocole de Kyoto, entré en vigueur l'an dernier, et considèrent que tout engagement de réduction des émissions de gaz «réchauffants» serait un obstacle à la croissance et au progrès.

La Chine et l'Inde ont peu à perdre de ce rapprochement avec les Etats-Unis, souligne Pierre Radanne, consultant, et ancien patron de l'agence française de l'énergie. «Soit c'est du pipeau, et ils perdront l'encre de leur stylo. Soit il y a du concret et ils pourront récupérer un peu de technologie sous la gouttière américaine.» A en croire l'expert, le partenar