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Libération

France : pour un «droit d'ingérence sanitaire»

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Plusieurs députés s'interrogent sur la gestion de la crise par certains pays.
publié le 12 janvier 2006 à 20h02

Un «droit d'ingérence sanitaire» des organisations internationales, comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans les pays touchés par la grippe aviaire. C'est ce qu'ont réclamé hier deux députés socialistes, membres de la mission parlementaire d'information sur la grippe aviaire, lors d'une audition de Xavier Bertrand, le ministre de la Santé. «Nous avons de grandes interrogations sur ce qui se passe réellement en Chine. Qu'il n'y ait eu que 3 morts n'est pas crédible», note Jean-Marie Le Guen, président de la mission (1). Relevant aussi les informations contradictoires en provenance de Turquie, le député parisien juge nécessaire d'«interpeller les responsables des pays qui ne sont pas à la hauteur de ce qu'on pourrait attendre de leur niveau de développement».

En allant éventuellement jusqu'à faire pression sur le commerce international. «Notre plan pandémie se conforme aux stratégies de l'OMS, et c'est un bon choix car cela évite des logiques nationales qui pourraient avoir des conséquences dramatiques, complète Alain Clayes, député PS de la Vienne. Mais vu la situation, il faut renforcer les pouvoirs de l'OMS, et la France est bien placée pour porter cette voix.» Venu présenter l'actualisation du plan gouvernemental de lutte contre la grippe aviaire (2), Xavier Bertrand a assuré qu'un règlement sanitaire international serait discuté le 23 janvier. «Il faut aider les pays les plus démunis par solidarité, mais aussi pour mieux nous protéger.» Au plan national, un re