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Libération

Nucléaire, un débat sorti de terre

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publié le 16 janvier 2006 à 20h04

Lyon envoyé spécial

Comment conclure un débat sans débat ? C'était le paradoxe de la dernière réunion publique du débat national sur la gestion des déchets radioactifs, tenue à Lyon, vendredi soir. Cette séance «de clôture», avait averti Georges Mercadal, le président de la Commission particulière du débat public (CPDP) ­ une autorité administrative indépendante ­ «ne sera pas un nouvel échange, mais l'exposé des points de vue réunis lors de la dizaine de réunions publiques depuis deux mois». D'où une salle presque muette et très sage. Mais une tribune où toutes les opinions se sont exprimées : de l'absence totale de doutes sur le nucléaire triomphant à la volonté de le stopper le plus vite possible, de l'affirmation selon laquelle les verres radioactifs de La Hague peuvent être enfouis sous terre au refus total de cette option.

Incinération. Les membres de la commission ont manifestement réussi l'essentiel de leur mission, permettre à l'ensemble des arguments et des propositions alternatives pour gérer les déchets nucléaires de s'affronter. Un exercice inédit. Il s'agissait d'un débat de politique générale et non d'un ouvrage particulier. Et aux conséquences non prévues. Alors que le gouvernement souhaitait une discussion limitée au destin des déchets ultimes des combustibles et des matériaux de démantèlement des centrales, «elle s'est élargie à l'ensemble des matières nucléaires et déchets radioactifs de la filière électronucléaire dans une vision à long terme et a inclus l'