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Libération

H5N1 : un milliard et demi de dollars pour la contre-attaque

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publié le 18 janvier 2006 à 20h05

Pékin de notre correspondant

C'est avec un vieux proverbe chinois qu'un officiel de la République populaire a ouvert, hier à Pékin, une conférence internationale sur la grippe aviaire : «Lorsque le nid tombe de l'arbre, aucun oeuf n'en sort indemne.» Une manière d'évoquer la crainte, partagée par de nombreux pays, de voir le virus H5N1 se répandre à travers le monde et, s'il venait un jour à se transmettre d'humain à humain, déclencher une pandémie. «Le risque est grand. Cela peut survenir n'importe quand et l'ampleur est imprévisible», a déclaré la représentante spéciale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). «La situation est sérieuse et inquiétante, car la maladie se répand vers l'Occident et, si des fonds ne sont pas immédiatement alloués, il en faudra davantage dans quelques mois», s'est de son côté ému un responsable de la FAO, l'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

Quatre-vingt-neuf pays et une vingtaine d'organisations internationales sont réunis à Pékin. Initiée par la Chine, la Commission européenne et la Banque mondiale, cette conférence doit réunir 1,5 milliard de dollars (1,25 milliard d'euros) pour financer un plan d'action de trois ans à même de prévenir la transmission de la grippe aviaire dans le monde. De nombreux experts sont aussi là pour coordonner la lutte contre ce virus qui se transmet à l'homme par voie aérienne lors de contacts étroits et répétés dans des espaces confinés avec des sécrétions respiratoires ou des déject