Pékin de notre correspondant
Michel Kazatchkine, ambassadeur chargé du sida et des maladies transmissibles, était le chef de la délégation française à la conférence de Pékin sur la grippe aviaire, dont le but était de mettre en place une coordination internationale pour lutter contre ce fléau.
Certains experts sont très inquiets. L'êtes-vous ?
On reste dans le virtuel. On connaît le nombre de cas humains, on sait qu'il y a des foyers aviaires qu'on ne reconnaît que trop tard, en Chine notamment, où des cas humains ont permis, a posteriori, de retrouver des cas aviaires. Il y a donc des foyers, et nous n'avons pas de réactivité épidémiologique suffisante. C'est ça qui alarme des organisations telles que l'OMS. D'autant qu'elles sont bien placées pour savoir combien il est difficile de construire et de coordonner des plans intégrés nationaux, régionaux et a fortiori internationaux.
Combien de temps faudrait-il pour avoir un plan de coordination international efficace ?
La première urgence est la coordination à l'échelle de chaque pays. Il ne faudrait pas que cela prenne plus d'un an à chaque pays pour rédiger son plan d'action. Au-delà, la mise en place sur le terrain prendra plus longtemps encore. Pour la Chine en particulier, ce sera un défi colossal. Quant à la coordination internationale, je la sens encore assez floue ici à Pékin.
Quels seront les principaux pays bénéficiaires des dons ?
Il faut se concentrer sur l'élaboration d'une veille épidémiologique et sanitaire animale et