Menu
Libération

L'Europe prise dans un froid sibérien

Article réservé aux abonnés
publié le 23 janvier 2006 à 20h08

Glaciale et meurtrière, la vague de froid sibérien venue de Russie, qui s'est abattue la semaine dernière sur tout le nord de l'Union européenne, l'Ukraine et la Turquie, a fait des victimes partout où elle sévit et perturbé les transports. Par ailleurs, elle menace les approvisionnements en énergie de plusieurs pays.

Trois personnes sont mortes de froid à Moscou dans la nuit de samedi à dimanche par une température de - 23 °C. Dans la région de la Volga et dans le nord-ouest de la Russie, les températures, encore plus basses, avoisinaient les - 40 °C. Au total, le froid a tué au moins 79 personnes en une semaine dans le pays. De nombreux systèmes de chauffage sont défectueux, obligeant les habitants à vivre dans des températures glaciales. Le géant gazier Gazprom a annoncé que ses installations «fonctionnaient au maximum de leurs capacités techniques», tout en observant que «15 régions de Russie n'étaient pas préparées à une baisse brutale des températures».

Estonie, Lettonie et Lituanie ont affiché des - 33 °C et - 32 °C, tandis que le nord de la Scandinavie et le nord de la Finlande ont culminé à - 42,6 °C. La société finlandaise d'électricité a averti d'un risque de pénurie, car la Russie a réduit ses livraisons de 30 % pour faire face à ses propres besoins.

En Ukraine, ce sont 11 personnes qui sont mortes de froid, la plupart étant des sans-abri ou des personnes âgées. A Kiev, la capitale, les écoles et les jardins d'enfants seront fermés au moins jusqu'à jeudi. En Turquie