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Libération

Dix ans pour enrayer la tuberculose

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publié le 28 janvier 2006 à 20h11

La tuberculose, pandémie qui devrait appartenir au passé, continue à croître et touche l'Afrique au premier chef. Neuf millions de nouveaux cas apparaissent chaque année et provoquent 1,7 million de décès, soit près de 5 000 morts par jour. Chaque personne contagieuse non traitée peut en infecter 10 à 15 autres. Aujourd'hui encore, un peu plus de la moitié des malades seulement sont traités. Un plan mondial «Halte à la tuberculose» a été rendu public vendredi. Il vise à sauver environ 14 millions de vies d'ici à 2015.

Les stratégies de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour lutter contre ce fléau ont été critiquées ces dernières années, notamment par Médecins sans frontières qui dénonçait, fin 2004, l'inertie des autorités face à cette maladie pourtant curable. Beaucoup de malades ne sont pas dépistés dans les pays en développement ; quand ils le sont, il leur faut se rendre dans un centre de santé, seul endroit où ils peuvent prendre leurs médicaments sous supervision directe, comme le préconise l'OMS. Or ces dispensaires sont souvent très éloignés des villages. Et, en dix ans, le nombre de tuberculeux a été multiplié par 4 à 5 en Afrique quand, en Asie, où les cas restent très nombreux, la maladie stagne ou décroît.

Couple infernal. Le sida est aussi un des principaux responsables de la situation en Afrique, même si le continent n'est pas homogène. Au Maghreb, la tuberculose est peu importante ; en Afrique de l'Ouest, elle augmente mais c'est en Afrique australe et e