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Libération

Le plan de résistance de Fessenheim

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publié le 30 janvier 2006 à 20h11

Fessenheim (Haut-Rhin), envoyé spécial.

Plan Vigipirate oblige, l'accès au parc nucléaire français est interdit à toute personne étrangère au service depuis l'automne 2001. Un centre nucléaire de production d'électricité (CNPE), ça ne se visite plus. Sauf quand EDF invite. Souvent mise en cause pour son manque de transparence par les militants antinucléaires, normalement peu loquace quand il s'agit de répondre à leurs offensives, l'entreprise a décidé d'ouvrir à Libération les portes de la centrale de Fessenheim pour une visite axée sur la sécurité. Fessenheim, c'est deux réacteurs de 900 mégawatts en service depuis 1977. Doyenne du parc nucléaire français, elle est l'épouvantail des «anti», qui la jugent «trop vieille, trop dangereuse». La fermeture immédiate est réclamée, une action en justice envisagée (Libération du 13 octobre 2005). Mais EDF entend prolonger l'activité de Fessenheim jusqu'en 2019 au moins. Et le directeur du CNPE, Joseph Sanchez, défend la cause pied à pied.

Aléa sismique.

La terre a tremblé en Alsace en février 2003 (5,4 sur l'échelle de Richter). Selon les cartes d'aléa sismique, le sud du Haut-Rhin se colore en rouge, signe d'un risque «moyen», le niveau le plus élevé en France métropolitaine. En 1356, un séisme (magnitude estimée entre 6,2 et 6,5) a détruit la ville suisse de Bâle, située à 50 km. Cette activité tectonique inquiète. «Il faut savoir raison garder, balaie Joseph Sanchez. Au Japon, ça tremble plus fort et plus souvent, et on y trouve pour