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Libération

Le chikungunya a tué à La Réunion

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par Zoé DAVID
publié le 4 février 2006 à 20h15

Le chikungunya tue. Pour la première fois, vendredi, un cas pour lequel le virus est la cause directe de décès a été officialisé. C'est Antoine Perrin, le directeur de l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH), qui a révélé l'information au journal télévisé d'Antenne Réunion.

La maladie, transmise par le moustique Aedes albopictus, frappe l'île de la Réunion depuis mars, mais l'épidémie connaît une croissance exponentielle avec l'arrivée de l'été austral en décembre. La région est ainsi passée de 7 500 à plus de 50 000 personnes (soit 7 % de la population) touchées par le virus en moins d'un mois. Et le pic épidémiologique n'est pas atteint.

Si une grande majorité de malades souffrent de fortes fièvres et de douleurs articulaires persistantes, quelques cas graves de méningo-encéphalites ont également été signalés. Et vingt-cinq décès sont imputables de manière indirecte au virus, dont un nourrisson de 4 semaines.

Reste le vingt-sixième : un enfant de 10 ans, décédé le 13 janvier à l'hôpital Bellepierre de Saint-Denis. «Contrairement aux autres décès, pour lesquels le chikungunya a été une cause aggravante faisant basculer les malades vers la mort (essentiellement des personnes âgées ou souffrant de graves pathologies), aucun autre élément ne permet d'expliquer le décès de cet enfant, explique Antoine Perrin. Il a été pris de fièvre brutale le 12 janvier, ne l'empêchant pas toutefois d'aller à son cours de karaté le soir. Le lendemain matin, il est tombé dans un coma profond et