São Paulo de notre correspondante
Présentée comme le principal acquis du gouvernement de Lula en matière d'environnement, la loi réglementant la gestion des forêts publiques du Brésil a été approuvée mardi par le Congrès. Jugée cruciale pour la préservation de la végétation primaire et la lutte contre le défrichement illégal, cette loi s'applique à tous les biomes (les régions bioclimatiques) du Brésil, à commencer par l'Amazonie, la plus grande forêt pluviale de la planète, qui couvre plus de la moitié du pays.
Concessions payantes. Entre autres modalités d'exploitation «durable» des ressources forestières, le texte prévoit l'octroi de concessions payantes, pour une durée maximale de quarante ans, à des entreprises nationales et étrangères (sous conditions), ou à des associations communautaires, sur treize millions d'hectares de forêts au cours des dix prochaines années. L'objet de la concession sera l'extraction de produits forestiers (bois, résines, huiles essentielles) et l'écotourisme, selon des normes d'exploitation «durable» qui seront fixées dans l'appel d'offres. L'un des critères de sélection du concessionnaire (qui n'aura pas le droit d'acquérir la terre) sera le faible impact de son activité sur l'environnement.
Ce mécanisme de concession vise à développer l'économie locale tout en réduisant la spoliation des terres publiques, l'un des principaux facteurs de déboisement, notamment de l'Amazonie dont ces terres couvrent 75 % de la superficie. Il devrait freiner aussi