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Libération

Le «Clem» n'en finit pas de faire des vagues

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publié le 17 février 2006 à 20h22

Est-ce un message adressé à la France ? Les Etats-Unis ont officiellement décidé de couler l'Oriskany, un porte-avions de 32 000 tonnes, au large de la Floride. Avec le feu vert accordé par l'Agence américaine de l'environnement, l'opération pourrait se tenir dès cette année pour créer un récif attirant poissons et plongeurs.

En Inde, des manifestations sont prévues pour protester contre le retour du Clemenceau en France. Mais chez les professionnels d'Alang, dans l'Etat du Gujarat, où la coque devait être dépecée, on s'avoue plutôt soulagé. «Ce navire aurait créé un précédent», confie un responsable de l'association des destructeurs de navires du Gujarat. Un exemple qui aurait durci les normes sociales et environnementales de cette activité et poussé les propriétaires de navires en fin de vie vers des pays moins regardants, comme le Bangladesh, même si ce dernier vient officiellement de refuser l'entrée de l'ex-France dans ses eaux.

En France, le maire de Brest, le socialiste François Cuillandre, a refusé la perspective de voir «la carcasse du Clemenceau pourrir dans un coin de rade de Brest pendant un temps indéterminé». Il s'est néanmoins déclaré favorable au retour de la coque en France. «Ce que l'on ne souhaite pas pour nos ouvriers de la Navale qui ont déjà tant souffert de l'amiante, on ne le souhaite pas non plus pour les travailleurs indiens qui auraient eu à travailler sur ce bateau.»

A Paris, la ministre de l'Ecologie Nelly Ollin est sortie de son mutisme. Elle a dép