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Libération

George Bush ménage le budget des «accros à l'essence»

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publié le 22 février 2006 à 20h25

New York de notre correspondant

George W. Bush, qui a parcouru pendant deux jours l'Amérique «accro à l'essence» (ainsi qualifiée lors de son discours sur l'état de l'Union le 31 janvier), s'est retrouvé confronté à une situation plutôt embarrassante. Il visitait hier matin à Golden, dans le Colorado, un centre de recherche public sur les énergies renouvelables... où 32 emplois viennent d'être supprimés pour cause de pénurie budgétaire. Pour éviter le ridicule, le département de l'Energie a aussitôt débloqué 5 millions de dollars afin de rétablir les postes. Dans sa déclaration, Bush a admis des «signaux contradictoires» dans le financement du centre et a assuré vouloir «aider» les employés dans leur travail.

Hybrides. De fait, le président américain n'a pas grand-chose d'autre à proposer pour dissuader ses compatriotes de «s'accrocher» au pétrole. Repoussant les suggestions des associations écologiques et de certains démocrates, le gouvernement refuse de renforcer la taxation de l'essence, très faible aux Etats-Unis. Il rejette également l'idée d'imposer aux constructeurs automobiles une limitation de la consommation d'essence de leurs nouveaux modèles. Toute la politique énergétique repose donc sur des incitations au développement et à l'adoption de technologies alternatives, à l'image des crédits d'impôt accordés depuis cette année aux acheteurs de modèles hybrides comme la Prius de Toyota (fonctionnant à l'essence ou à l'électricité).

«Rhétorique». Bush a rappelé lundi que