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Libération

Recherche en urgence contre le «chik»

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publié le 28 février 2006 à 20h28

Ile de la Réunion envoyée spéciale

C'est parti. Des études tous azimuts sur les malades, le moustique vecteur du chikungunya, et d'autres animaux susceptibles d'être concernés par l'infection sont lancées sur l'île de la Réunion. L'une d'elles devrait même livrer ses résultats dès cette semaine, selon le professeur Antoine Flahault, qui accompagnait le Premier ministre en tant que président de la «cellule nationale de coordination de la recherche sur la maladie du chikungunya».

«Habituellement, recherche et célérité sont antinomiques, relève-t-il, mais dans les maladies émergentes, on n'a pas le choix.» Et d'insister : «Il y avait urgence à démarrer. Si le pic épidémique est atteint, ce que l'on espère, il pourrait ne plus beaucoup circuler de virus dans l'île de la Réunion d'ici trois mois.» C'est donc en un temps record que les chercheurs ont conçu leurs protocoles, qui seront financés en partie par 9 millions d'euros alloués par l'Etat (Libération d'hier).

Elucider. Côté clinique, cinq études sont prévues, dans les quatre hôpitaux de la Réunion et ceux de Mayotte. Il s'agira d'abord d'élucider le mystère de la transmission materno-foetale du «chik» comme on appelle désormais le virus. Elle n'avait jamais été décrite. Depuis le début de l'épidémie actuelle, 27 cas d'infections néonatales graves, biologiquement confirmées, ont été recensées, dont une mortelle. C'est tardivement, au moment de l'accouchement, que le virus passe de la mère au foetus, supposent les médecins. Pour