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Libération

Le Brésil adopte l'étiquette «contient des OGM»

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publié le 15 mars 2006 à 20h38

São Paulo de notre correspondante

Pays hôte, depuis lundi, de la troisième réunion des parties au protocole de Carthagène sur la biosécurité, le Brésil a résolu, in extremis, l'impasse dans laquelle il était plongé et redoré du même coup son blason de «puissance environnementale». Entré en vigueur en 2003 et ratifié à ce jour par 132 pays, ce traité onusien réglemente les échanges internationaux des organismes génétiquement modifiés (OGM), de manière à prévenir d'éventuels risques pour l'environnement et la santé. Il garantit aux pays importateurs le droit d'être informés de la présence ou non d'OGM dans les cargaisons qui leur sont destinées pour qu'ils puissent décider ou non de les accepter. L'un des principaux points à l'ordre du jour de la réunion est justement le degré d'information que l'exportateur doit fournir à l'importateur, autrement dit l'étiquetage. Le protocole stipule, à titre provisoire, que ces cargaisons doivent porter le simple label «peut contenir» des OGM, ce qui laisse planer le doute. Les parties au protocole doivent maintenant décider de l'adoption d'une mention «contient des OGM» qui obligera les producteurs à réaliser des tests de traçage des OGM et à séparer les grains transgéniques des conventionnels.

A la fois dépositaire de la plus grande part de la biodiversité mondiale et grand exportateur agroalimentaire, le Brésil, lui, est divisé sur la question, jusqu'au sein du gouvernement, où s'affrontent le ministère de l'Agriculture et celui de l'Envir