Le Caire de notre correspondante
Dans la cour de sa maison du village de Nawa, dans le delta du Nil, Amal Ismaïl élevait des poules. Il y a une dizaine de jours, constatant que certaines de ses bêtes étaient mortes, elle a tué celles qui restaient et les a plumées. Hospitalisée la semaine dernière dans un grand hôpital du Caire suite à une forte fièvre et à des difficultés respiratoires, Amal Ismaïl est morte.
Message. C'est la première victime humaine connue liée à la grippe aviaire en Egypte. Sa famille a été placée en quarantaine, en attendant les résultats des analyses. Hier soir, les autorités sanitaires attendaient confirmation d'un deuxième cas, constaté sur un jeune homme originaire du même gouvernorat que la victime. Traité précocement au Tamiflu, son état serait stabilisé. Depuis plusieurs jours, la presse égyptienne évoque d'autres cas d'infections humaines dans plusieurs gouvernorats du pays, mais l'information n'a pas été confirmée officiellement. Dans les grandes villes, des unités hospitalières spécialisées ont été activées, mais les médias égyptiens dénoncent le manque de médicaments disponibles.
En communiquant le plus possible une fois n'est pas coutume , les autorités égyptiennes espèrent faire passer un message à la population. Malgré les mises en garde, les spots informatifs télévisés et les amendes dissuasives, de nombreux Egyptiens continuent en effet de pratiquer l'élevage domestique de la volaille. A travers le pays, la quasi-totalité des toits d'imm