C'est un peu avant une heure du matin, hier, que les députés ont adopté en première lecture la loi sur les déchets radioactifs. Si l'option nucléaire demeure le choix de tous les groupes parlementaires hormis les écologistes, le vote n'a pas donné lieu au même consensus pour les inévitables déchets qu'elle engendre. L'UMP a voté pour, les Verts et le PCF contre, tandis que les députés PS présents se partageaient pour moitié entre abstention et vote contre. L'UDF, elle, avait déserté les bancs.
Prévu par «la loi Bataille» de décembre 1991, ce rendez-vous parlementaire devait faire le bilan de quinze années de recherches. La loi fait le point sur les différentes voies étudiées stockage géologique, entreposage, séparation des radioéléments et transmutation en réacteur nucléaire. Séparation et transmutation se voient promis un avenir possible... après 2040, lorsque les réacteurs de quatrième génération entreront en service. Pour l'entreposage, la loi exige la construction d'ici dix ans d'un site pour les combustibles irradiés non-retraités, ce qui ne va pas faire plaisir à Areva qui prétend que la piscine de La Hague suffit. Le stockage géologique est hissé au rang de «solution de référence» pour les déchets ultimes, non susceptibles d'une nouvelle utilisation.
Veto parlementaire. Ce stockage doit être «réversible» pour une durée au moins égale à celle de son exploitation. Il sera conçu de manière à pouvoir retirer tous les colis tant que sa fermeture n'est pas décidée, ce qui n