José Bové ne désarme pas dans sa croisade anti-OGM. Il a été interpellé hier en fin d'après-midi à Trèbes (Aude), en marge d'une manifestation de faucheurs volontaires sur le site du semencier américain Monsanto. Avec un autre militant de la Confédération paysanne, Francis Roux, le leader paysan devait être placé hier soir en garde à vue à la gendarmerie de Lunel (Hérault). La Confédération paysanne et Greenpeace «exigent leur remise en liberté immédiate». Bové, déjà condamné en novembre dernier pour arrachage, a été interpellé à la veille de l'ouverture d'une consultation sur les OGM.
A partir d'aujourd'hui, et jusqu'au 28 avril, les ministères de l'Agriculture, de l'Ecologie et de la Recherche mettent en effet dix-sept nouvelles demandes d'essais en plein champ de plantes transgéniques en consultation sur internet (www.ogm.gouv.fr). Ces dossiers concernent des expérimentations de maïs et de tabac, pour une surface de dix-sept hectares au maximum, menées par les entreprises Monsanto, Pioneer, Biogemma, Syngenta et Librophyt. Dix jours après la clôture de cette consultation, Dominique Bussereau, ministre de l'Agriculture, annoncera, avec l'accord de Nelly Olin, ministre de l'Ecologie, si les dix-sept dossiers sont retenus. En avril 2005, le ministère avait mis en place un dispositif semblable, un bilan chiffré des pour et des contre figurant sur son site. La portée de cette initiative est symbolique. Les militants anti-OGM ont trouvé d'autres moyens pour se faire entendre. En