Menu
Libération

Prolifération réussie des antinucléaires à Cherbourg

Article réservé aux abonnés
publié le 17 avril 2006 à 20h57

Cherbourg

envoyée spéciale

Ils ont envahi Cherbourg en douceur, mais ils étaient venus en masse. Près de 30 000 antinucléaires ont manifesté samedi après-midi contre la construction du futur réacteur EPR (prévue à Flamanville) et aussi pour le vingtième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Ils étaient plus de 20 000 selon les RG locaux. Un succès pour les organisateurs.

«Ce temps est pourri, l'EPR aussi», «Nucléaire, ça suffit!» «Eclairés un jour, irradiés toujours»... Les pancartes plus ou moins inspirées se détachent sur le ciel plombé de la Manche. En dépit de la pluie, les manifestants sont venus de toute la France et de 22 pays d'Europe. A 15 heures tapantes, le cortège entame sa procession. Quelques minutes de marche, puis un bruit de sirène déclenche le die-in (simulation de la mort), en mémoire des victimes de la catastrophe de Tchernobyl. Au début du cortège, les manifestants s'allongent. Silence. Puis repartent au son des fanfares et des batucadas. Le ciel est gris, mais les visages sont souriants.

On les croyait moribonds depuis la manifestation contre l'EPR qui n'avait rassemblé que 8 000 personnes à Paris en janvier 2004. Mais ce week-end a permis aux «anti» de se compter. «On ne s'arrêtera pas là, explique Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, qui a coorganisé le rassemblement. Cette mobilisation prouve qu'on peut se réapproprier le débat scientifique.»

Dans la poissonnerie de la rue des Tribunaux, trois gaillards re