Montpellier correspondance
Que faire quand la mer grignote les plages de la Méditerranée ? Après avoir planché sur la question cet hiver à Montpellier, 90 scientifiques, venus d'Italie, d'Espagne, de Grèce, de Crète et du Languedoc-Roussillon se retrouveront à Rome le 28 avril pour lancer les premières coopérations scientifiques de Beachmed-e, un programme européen de protection et gestion intégrée du littoral, qui couvre une période allant de juillet 2005 à juin 2008. D'un budget de 7,7 millions d'euros, financé pour plus de la moitié par l'Union européenne et pour 10 % par le conseil général de l'Hérault, Beachmed-e va permettre d'étudier l'érosion des côtes sous plusieurs aspects. Exemple : «Nous allons mesurer en longueur, largeur et hauteur 50 km de plages et d'avant-plages entre Aigues-Mortes et Sète grâce au Lidar, une technologie de laser aéroporté [petit avion équipé d'un télémètre laser, ndlr]», explique Philippe Carbonnel, à la direction du développement littoral et maritime du département. Objectif : étudier l'évolution des plages et mieux gérer les plus fragiles.
Brise-lames. Les origines de l'érosion sont multiples. Ainsi, les barrages et les digues sur le Rhône diminuent fortement les apports en sable charrié par le fleuve. En cause également, «l'élévation du niveau de la mer, des tempêtes plus fréquentes ou en tout cas plus puissantes, avec des houles plus fortes qui grignotent les dunes. Sans oublier les activités humaines, comme le piétinement et le nettoyage